Il y a, à présent, environ 120 prisonnières politiques dans les prisons israéliennes: Environ 95 femmes à la Prison de Hasharon, le reste à la Prison de Névé Tirza (Ramle), la Prison d'Ayalon (Ramle), au Centre de Détention de Hakishon (Jalame), et quelques-unes dans d'autres centres de détention
La pratique de transférer les prisonnières d'une prison à l'autre continue.
Comme avant, les autorités de la prison n'en informent ni les familles des prisonnières, ni les avocats. Les familles et les avocats apprennent qu'un transfert a pris place lorsqu'ils viennent à rendre visite aux prisonnières et ne les trouvent pas. Ce n'est que maintenant qu'ils sont informés que la prisonnière en question a été transférée.
Par exemple:
Su'ad Abu Hamad: Le 23 novembre, des membres de sa famille sont venus à la Prison de Névé Tirza où on les a informés qu'elle a été re-transférée à Kishon (Jalame). Le mois auparavant, la famille a appris qu'elle a été transférée à la Prison d'Ayalon après qu'elle était venue à Kishon (Jalame) pour lui rendre visite.
Ces deux mois passés, Su'ad a été transférée quatre fois:
1. De Hasharon (Tel Mond) à Kishon (Jalame),
2. de Kishon à la Prison d'Ayalon (Ramle),
3. de la Prison d'Ayalon à la Prison de Névé Tirza (Ramle)
4. de la Prison de Névé Tirza à Kishon (Jalame).
Beaucoup de prisonnières ne sont toujours pas capables de faire des achats à la cantine parce que leurs comptes ont été bloqués par la Banque Postale. Il y a aussi de nouvelles prisonnières qui ne peuvent ouvrir un compte parce que la Banque Postale le leur refuse. Les prisonnières qui ont la possibilité de faire des achats à la cantine partagent avec les autres.
Au sujet du blocage des comptes de cantine
Les prisonnières qui sont emmenées des prisons au tribunal ont a subir une procédure longue et compliquée. Elles sont rassemblées par une unité spéciale dont les membres ont la coutume de les humilier. Souvent elles doivent rester pendant de longues heures sans boisson ou nourriture et sans la possibilité d'aller à la toilette.
La Prison de Névé Tirza (Ramle)
Après l'intervention de l'avocate Taghreed Jahshan auprès des autorités des prisons, les prisonnières transférées de la Prison de Hasharon aux autres prisons et centres de détention sans pouvoir emmener leurs possessions, ont reçu leurs vêtements et d'autres objets.
Shireen Swidan, de Kalkilya, mère de deux petits enfants, arrêtée le 7 septembre 2006, a été détenue au Centre de Détention à Petah Tikva pour des interrogatoires pendant cinq jours. Tous les membres de sa famille sont empêchés par les Autorités Israéliennes de lui rendre visite.
La Prison d'Ayalon (Ramle)
Un officier de la prison a informé les femmes que, bien que leur séjour à la Prison d'Ayalon soit temporaire, elles doivent se rendre compte qu'il durera longtemps.
Le fait qu'une caméra les observe jour et nuit est une situation insupportable.
Les vêtements d'hiver des femmes et d'autres objets personnels qui auraient dû être apportés de la Prison de Hasharon ne sont pas encore arrivés à la Prison d'Ayalon.
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Centre de Détention de Kishon (Jalame)
Le 24 novembre l'avocate de WOFPP, Taghreed Jahshan, s'est rendue à Kishon pour rencontrer les prisonnières. Un officier de la prison lui a défendu d'entrer, prétendant que les vendredis il n'y a pas de visites d'avocats. Pourtant le mois passé, en octobre, Taghreed a visité les femmes a Kishon (Jalame) un vendredi, et personne ne lui a dit que cela contrevenait aux régulations.
Prison de Hasharon (Tel Mond)
Dans la Prison de Hasharon on continue la pratique d'imposer des amendes comme punition et d'enlever ces sommes des comptes des prisonnières. Récemment, une somme totale de NIS 3000 fut imposée à un nombre de prisonnières qui avaient été transférées. La prison a pris cette somme de NIS 3000 de comptes appartenant à d'autres prisonnières.
'Etaf 'Alyan: Sa petite fille, Aysha, a été remise au père de l'enfant.
Comme tous les membres de la famille d'Etaf sont empêchés de rendre visite à la prison, il n'y a personne qui puisse accompagner la petite fille à venir voir sa maman.
Le Dr. Rifqa elJa'abari: Le 15 novembre sa détention administrative fut prolongée.
Nouvelle Prisonnière
Wurud Qasam, 20 ans, une citoyenne israélienne de la ville de Tira.
Le 4 octobre 2006, elle a été arrêtée à son endroit de travail, un supermarché à Ra'anana, où elle est employée depuis longtemps. L'arrestation a pris place lorsqu'elle était en train de servir une cliente. Elle fut détenue au Centre de Détention à Petah Tikva pour des interrogatoires. La belle-sœur de Wurud, qui avait vu l'arrestation, a informé sa famille. La famille n'a pas été autorisée de lui apporter des vêtements d'hiver.
Un journal en hébreu "Al HaSharon" qui est publié dans la région de Ra'anana, Tira et d'autres villes dans cette région, a publié un article incitant contre Wurud.
Faiza Fuda, 43 ans, d'Acre, avait été incarcérée comme prisonnière politique pendant un terme de quatre ans dans les années 1990.
Le 26 octobre 2006 elle a dû se présenter au Centre de Détention de Mosqobiyeh pour une investigation. Lorsqu'elle est arrivée, un investigateur l'a informée qu'elle devait revenir en deux heures et l'a envoyée à l'extérieur. Il faut préciser que l'extérieur de Mosqobiyeh sont les rues de Jérusalem. Faiza a tout de même préféré de rester dans le Compound. Après les deux heures, au début de l'investigation, l'investigateur lui a dit qu'elle était en état d'arrestation parce qu'elle représentait un danger au public. Dès son arrestation, le 26 octobre, il lui était interdit de voir un avocat. A la suite de l'appel de son avocat, Ahmed Amara, il a pu la rencontrer après huit jours.
Elle a été en détention cellulaire dans des conditions très rigides: Sa cellule était très sale, infestée de vermine, la toilette un trou dans le sol. Elle souffre d'asthme depuis sa première incarcération. Pendant un des interrogatoires récentes elle a eu une attaque d'asthme.
Le 19 novembre elle fut transférée à la Prison de Hasharon.
Centre de Détention de Mosqobiyeh, Jérusalem (Russian Compound)
Amani Jaghameh, 36 ans, de Ramallah, mère de quatre enfants, fut arrêtée avant l'aube du 13 octobre 2006 par des membres des forces de sécurité israéliennes. Ils l'ont arrêtée au village de Ein Yabroud où elle et ses quatre enfants étaient venus pour rendre visite à sa famille. Les agents ont fouillé la maison entière. Comme ils n'ont rien trouvé, ils ont emmené chaque enfant séparément à un appartement vide à proximité pour l'interroger au sujet de son père: Quand et où ils l'ont vu la dernière fois. Ils voulaient - ou ont prétendu qu'ils voulaient – arrêter sa fille de 15 ans. Amani s'y est opposée et a été battue par les soldats.
Pendant plus de 30 jours elle n'a pas eu la permission de voir un avocat. Après une lutte légale résolue menée par son avocate Tamar Peleg du "Hamoked - Centre pour la Défense de l'Individu", elle a pu la rencontrer le 16 novembre.
Amani Jaghameh fut mise en liberté le 23 novembre 2006.
Des détails sur Amani Jaghameh
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