Organisation de Femmes pour les Prisonnières Politiques


Bulletin Mars 2006

Il y a à présent environ 120 prisonnières politiques palestiniennes dans les prisons israéliennes, dont environ 107 à la Prison de Hasharon (Tel Mond), six à la Prison de Névé Tirza (Ramle) et plusieurs femmes dans des centres de détention.

Etaf 'Alyan, détenue administrative, 42 ans, de Ramallah, mère d'un bébé de 16 mois. Le 22 décembre 2005 l'Armée Israélienne l'a arrêtée dans sa maison à Ramallah et l'a transférée à la Prison de Hasharon (Tel Mond). A la suite de l'appel de la détention administrative de six mois, celle-ci fut réduite à quatre mois. – Le 5 février 2006 'Etaf a commencé une grève de la faim, protestant contre sa détention et demandant d'avoir son bébé auprès d'elle. Les autorités de la prison ont refusé. Trois jours après l'entame de sa grève de la faim, en tant que punition, elle fut transférée à la Prison de Névé Tirza (Ramle) et mise en détention cellulaire.
'Etaf, une ancienne prisonnière de longue durée, avait passé plus de dix ans, à plusieurs reprises, dans des prisons israéliennes. Après sa première mise en liberté (1997), et entre ses ré-arrestations, elle a établi plusieurs projets sociaux à Bethlehem: Un centre pour femmes, et un jardin d'enfants qui est devenu une école primaire. – Depuis son mariage elle vit à Ramallah, où elle a établi un café Internet pour femmes et jeunes filles qui y peuvent "surfer" et étudier l'Internet.

La Prison de Hasharon

Visites des familles
L'Organisation Internationale de la Croix Rouge qui pourvoit les autobus et organise les visites des familles a décidé que les enfants ne visitent qu'une seule fois par mois, au lieu des deux fois permises par les autorités de la prison. Cette décision a excité la colère des prisonnières. Pour les mères d'entre elles il est très important de voir leurs enfants. Il y a beaucoup de familles des prisonnières dont tous les adultes sont interdits de rendre visite à la prison, et ce sont donc uniquement les enfants qui sont autorisés à rendre visite.
Récemment, les autorités israéliennes ont interdit les visites aux nièces et neveux des prisonnières. Pourtant, il y a des femmes dont les seuls visiteurs sont les neveux et les nièces.
Les règlements imposés par les autorités israéliennes font que le voyage à la prison et de retour est interminable: La journée de la visite commence à quatre heures du matin. A de certains "check points" les familles sont obligées de changer de bus et doivent attendre longtemps. Bien que la distance jusqu'à la prison ne soit pas plus de 100 km, elles y arrivent à 14.00 heures environ. La visite ne dure que 45 minutes. Les familles doivent attendre à l'entrée de la prison avant et après la visite. L'autobus qui les ramène arrive à 21.00 heures environ, et elles arrivent à leur maison à minuit ou même plus tard. Cela fait 20 heures pour une visite de 45 minutes!
Les fenêtres sont toujours recouvertes de plaques de métal qui ne laissent pas pénétrer la lumière et très peu d'air pour respirer.
A présent, les prisonnières disposent d'une chambre qui sert de bibliothèque et d'un espace pour les études. Elles ont présenté une requête demandant que les mineures parmi les prisonnières politiques soient permises de poursuivre des études régulières avec un professeur compétent, comme les prisonniers politiques mineurs.
Récemment, les autorités de la prison ont inculpé plusieurs prisonnières d'infractions alléguées commises il y a longtemps.
Apparemment, les femmes ont reçu un grand nombre de lettres de l'étranger, et elles en sont très heureuses. Pourtant, elles doivent acheter les timbres à la cantine, et pendant une certaine période il n'y en avait plus. A présent, il y en a, et elles ont l'intention de répondre.
Manal Ghanim, 30 ans, mère de quatre enfants, du Camp de Réfugiés de Tulkarem, fut arrêtée le 16 avril 2003.
Son fils Nour restera près de sa mère jusqu'à la prochaine session du tribunal décidant de son cas le 24 mai 2006. - La campagne pour libérer Manal continue.
Samar Sbih de Tulkarem, fut arrêtée le 29 septembre 2005. Elle est enceinte au septième mois. Récemment, elle a été examinée dans une clinique externe, où on a constaté une perte de poids. Elle ne reçoit pas de nourriture additionnelle et la viande et les légumes en quantités insuffisantes. Les autres prisonnières lui en donnent de leurs rations, mais ne peuvent le faire que de façon limitée, puisqu'elles ne reçoivent des fruits et des légumes que deux ou trois fois par semaine et en très petites quantités, ce qui est le cas aussi pour le lait et les produits laitiers. – Le mari de Samar est un détenu administratif dans une prison militaire israélienne. Ils n'ont donc aucune possibilité de se rencontrer.
Rasha el'Azza, 18 ans, du Camp de Réfugiés de Al-Deheishe. Sa mère peut finalement lui rendre visite, après qu'elle a réussi à convaincre les autorités de la prison qu'elle est la mère de Rasha.
Amne Muna, 29 ans, de Bir Nabala, fut arrêtée le 19 janvier 2001. Les autorités de la prison ne lui permettent pas de continuer ses études universitaires.

Sentence

Mariam elTarabin,
29 ans, de Jéricho, fut arrêtée le 23 janvier 2005 et condamnée à huit ans de prison.

La Prison de Névé Tirza (Ramle)

Les femmes continuent de souffrir de mycose.
Taghrid Gahshan, l'avocate de la WOFPP, ne peut toujours pas rencontrer Tali Fahima.

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