Solidarité avec les prisonniers palestiniens dans les prisons israéliennes qui ont commencé une grève de la faim.

Le 27 septembre 2011, les prisonniers politiques dans les prisons israéliennes ont commencé une grève de la faim illimitée. C'est à dire qu'ils continueront la grève jusqu'à ce que leurs demandes justifiées soient entendues et réalisées. Ils protestent contre les conditions inhumaines de détention et contre la détérioration de leurs conditions. Chaque jour, d'autres prisonniers joignent la grève.

Quelques-unes de leurs demandes:

• Ne plus détenir des prisonniers palestiniens en isolement cellulaire. Appel particulier de terminer l'isolement des leaders palestiniens qui ont été détenus dans l'isolement cellulaire pendant des années.
• Ne plus défendre aux familles des prisonniers de visiter leurs proches en prison. Pendant plus de cinq ans, les autorités israéliennes ont empêché toutes les familles de la Bande de Gaza de visiter les prisons, et des centaines de familles de prisonniers de la Cisjordanie ne sont pas autorisées d'y rendre visite.
• Ne plus soumettre les familles des prisonniers se rendant aux prisons pour visiter leurs proches aux humiliations et intimidations par les forces israéliennes de l'occupation.
• Contre la détérioration des conditions en prison, y inclus la défense de faire des études, le blocage de chaînes de télévision, et la défense d'apporter des livres aux prisonniers.
• Mettre fin aux fouilles fréquentes et humiliantes, y incluses les fouilles à nu.
• Contre les soins de santé insuffisants et pour le traitement de santé adéquat et professionnel, conforme aux besoins des prisonniers, y inclus les soins dentaires.

Le 9 octobre 2011, quatre prisonnières politiques se sont jointes à la grève de la faim illimitée:

Duaa elJayusi, de Tulkarem, arrêtée le 7 mai 2002.

Worud Kasem, de Tira, arrêtée le 14 octobre 2006.

Somod Karaja, de Safa, district de Ramallah, arrêtée le 25 octobre 2009.

Linan Abu Ghulme, de Furik, district de Naplouse, une détenue administrative, arrêtée le15 juillet 2010.

L'avocate de WOFPP, Taghreed Jahshan, a visité la Prison de Damoon le 10 octobre 2011 et a appris de la détenue administrative Linan Abu Ghulme que les autorités de la prison ont puni les prisonnières qui ont pris part à la grève de la faim; les autorités ont enlevé une quantité d'objets de leur cellule, y inclus: télévision, radio, réchaud, bouilloire, cahiers, livres, plumes et toute la nourriture qu'il y avait dans la cellule, y inclus du sucre et du sel. D'autres punitions qu'on leur a imposées: empêcher les visites de la famille, faire des achats à la cantine, envoyer des lettres, sortir de la cellule exceptée une heure par jour à 06.30.
En plus, les autorités de la prison ont fait une fouille rigide et humiliante dans leur cellule. Au cours de la fouille les gardiens ont créé une atmosphère de crainte: un gardien s'est planté près de chaque prisonnier adoptant une attitude menaçante. Les autorités de la prison ont menacé de transférer à l'isolement cellulaire tous les prisonniers qui font la grève de la faim.

Nous protestons contre l'humiliation des prisonniers qui font la grève de la faim en soutenant leur lutte justifiée contre les conditions inhumaines dans lesquelles les prisonniers palestiniens sont détenus dans les prisons israéliennes.

Des activités de solidarité avec les prisonniers faisant la grève de la faim sont entreprises chaque jour.

Nous nous joignons aux activités et faisons appel à joindre les activités d'appui et de solidarité avec les prisonniers palestiniens dans les prisons israéliennes.

La liberté aux prisonniers de liberté!