'Etaf 'Alyan, une ancienne prisonnière de longue durée, avait passé plus de dix ans, à plusieurs reprises, dans des prisons israéliennes.
Sa première arrestation a eu lieu le 2 août 1987. L'état d'Israël l'a inculpée d'être membre d'une "organisation hostile". Elle fut condamnée à quatre ans de prison.
Au début elle fut détenue au "Russian Compound". Le 27 septembre cinq policiers, dont un muni d'un bâton, sont entrés dans sa cellule et l'ont battue, la laissant couverte de sang et avec le nez cassé. Le jour suivant on a emmené 'Etaf à l'hôpital où un médecin a constaté qu'elle avait besoin d'une intervention chirurgicale au nez. Depuis ce temps elle souffre de graves troubles respiratoires. 'Etaf a déposé une plainte contre les policiers. Au tribunal elle a découvert que sa plainte fut ignorée, tandis qu'elle fut accusée de maudire le policier qui a fracturé son nez.
Après trois ans, à la suite d'une lutte légale et la pression internationale, 'Etaf a finalement été opérée au nez.
Plus tard on a transféré 'Etaf à Névé Tirza. Ici, les prisonnières criminelles israéliennes, encouragées par les gardiens, ont tout fait pour harceler les prisonnières politiques, les frappant et les arrosant d'eau chaude et d'urine. Lorsque 'Etaf a demandé un verre d'eau à un gardien, elle a reçu de l'eau dans un verre rempli de mégots et d'autres saletés. En juillet 1988, après une de ces confrontations entre les prisonnières politiques et les criminelles, 'Etaf et une autre femme, Iman Serhan, furent transférées à l'isolation. Quelques jours plus tard, lorsqu'un gardien leur apportait le repas, il y a eu une confrontation. Iman et 'Etaf furent accusées d'attaquer le gardien et de tenter de l'étrangler. 'Etaf a maintenu qu'elle avait agi en sa défense personnelle. Les deux femmes furent soumises à des tortures, inculpées de "tentative de meurtre" et condamnées à dix ans de prison ajoutés à leurs sentences originales.
'Etaf fut mise en liberté le 10 février 1977 avec toutes les prisonnières politiques. Dans l'Accord d'Oslo Israël a promis de libérer toutes les prisonnières politiques palestiniennes, mais néanmoins a refusé d'en libérer quatre. La mise en liberté prit place après une lutte acharnée: toutes les prisonnières on refusé de se faire libérer si une seule femme restait en prison. Elles ont commencé une grève de la faim et ont refusé de quitter leurs cellules.
Après sa mise en liberté, 'Etaf a établi des projets sociaux à Bethlehem: un centre pour femmes et un jardin d'enfants.
Elle fut de nouveau détenue le 20 octobre 1997, lorsqu'elle voyageait dans un autobus palestinien entre Bethlehem et Abu-Dis, deux villes sous la juridiction palestinienne à cette époque. Des soldats israéliens ont arrêté l'autobus à un poste de contrôle, ont enlevé 'Etaf et l'ont mise en détention administrative pour la durée de trois mois.
La détention administrative est la détention sans inculpation ou jugement qui peut être prolongée arbitrairement. Le 22 octobre 1997 'Etaf 'Alyan, demandant sa mise en liberté, a entamé une grève de la faim qui a continué 45 jours. Après environ deux mois elle fut libérée.
Pendant la seconde Intifada, le 30 décembre 2002, 'Etaf 'Alyan fut de nouveau arrêtée. Au début elle était détenue au centre de détention de Etzion près de Bethlehem dans des conditions extrêmement dures. Elle était la seule femme dans ce centre de détention où il n'y avait pas de facilités pour femmes. Le 30 janvier, elle a été transférée à la Prison de Névé Tirza (Ramle), condamnée à neuf mois et mise en liberté le 9 septembre 2003.
Après sa mise en liberté et entre les arrestations, 'Etaf a continué à lancer des projets sociaux à Bethlehem: le jardin d'enfants est devenu une école primaire. Depuis son mariage elle vit à Ramallah, où elle a établi un café Internet pour femmes et jeunes filles qui peuvent y "surfer" et étudier l'Internet.
Le 22 décembre 2005, l'armée israélienne l'a arrêtée dans sa maison à Ramallah et l'a transférée à la Prison de Hasharon (Tel Mond). A la suite de l'appel de la détention administrative de six mois, celle-ci fut réduite à quatre mois.
Le 20 février 2006, 'Etaf a entamé une grève de la faim, protestant contre sa détention et demandant d'avoir son bébé auprès d'elle. Les autorités de la prison ont refusé. Trois jour après le commencement de sa grève de la faim, les autorités de la prison l'ont transférée à la Prison de Névé Tirza (Ramle). Après 18 jours de grève, les autorités lui ont permis d'avoir son bébé auprès d'elle en prison, à condition qu'elle et le bébé soient détenus à Névé Tirza, séparés des prisonnières à la Prison de Hasharon.
Le 26 avril 2006, date à laquelle Etaf 'Alyan aurait dû être mise en liberté, le Ministère de la Défense a donné ordre de prolonger sa détention administrative de quatre mois.
A la suite d'un appel soumis par Muhamad 'Amara, l'avocat de 'Etaf 'Alyan, et par l'avocate Tamar Peleg, l'ordre fut réduit à trois mois. Au mois de juin, elle fut re-transférée à la Prison de Hasharon.
Avril 2006
La détention administrative d'Etaf 'Alyan a été prolongée de 4 mois
'Etaf 'Alyan, Etaf 'Alyan, détenue administrative, 42 ans, de Ramallah, mère d'un bébé de 16 mois.
Le 22 décembre 2005 l'armée Israélienne l'a arrêtée dans sa maison à Ramallah et l'a transférée à la Prison de Hasharon (Tel Mond). A la suite de l'appel de la détention administrative de six mois, celle-ci fut réduite à quatre mois. Le 23 février 2006 elle fut transférée à la Prison de Névé Tirza (Ramle). Le 26 avril 2006, date à laquelle Etaf 'Alyan aurait dû être mise en liberté, le Ministère de la Défense a donné ordre de prolonger sa détention administrative de 4 mois.
A la suite d'un appel soumis par Muhamad 'Amara, l'avocat de 'Etaf 'Alyan, et par l'avocate Tamar Peleg, l'ordre fut réduit à trois mois. Au mois de juin, elle fut re-transférée à la Prison de Hasharon.
La détention administrative est la détention sans inculpation ou jugement, qui peut être prolongée arbitrairement.
'Etaf, une ancienne prisonnière de longue durée, avait passé plus de dix ans, à plusieurs reprises, dans des prisons israéliennes. Après sa première mise en liberté (1997), et entre ses ré-arrestations, elle a établi plusieurs projets sociaux à Bethlehem: Un centre pour femmes, et un jardin d'enfants qui est devenu une école primaire. – Depuis son mariage elle vit à Ramallah, où elle a établi un café Internet pour femmes et jeunes filles qui y peuvent "surfer" et étudier l'Internet.