Organisation de Femmes pour les Prisonnières Politiques



La Journée Internationale Contre la Violence Contre les Femmes

Le 25 novembre 2007, lors de la Journée Internationale Contre la Violence Contre les Femmes, "Assiwar – le mouvement féministe arabe pour le support des victimes de l'abus sexuel" a organisé au club d'Assiwar à Haifa - en collaboration avec WOFPP - une soirée de solidarité avec les prisonnières politiques palestiniennes.

Article publié par Assiwar

30 novembre 2007: Lors de la Journée Internationale Contre la Violence Contre les Femmes: Discussion au sujet des prisonnières politiques dans le club de l'Association Assiwar ("Assiwar – le mouvement féministe arabe pour le support des victimes d'abus sexuel") à Haifa.

Dimanche, le 25 novembre 2007, lors de la Journée Internationale Contre la Violence Contre les Femmes, l' Association Assiwar en collaboration avec WOFPP (Organisation de Femmes pour les Prisonnières Politiques) a organisé une discussion au sujet des prisonnières politiques palestiniennes. La discussion a eu lieu au club de Assiwar à Haifa avec la participation d'activistes politiques et féministes.

Mme. Najla 'Athamna, directrice du conseil administratif de l'Association Assiwar a entamé la discussion. Elle a souligné l'importance de la Journée Contre la Violence Contre les Femmes et a ajouté que, lors de cette journée, nous allons essayer d'élucider le sujet des prisonnières politiques palestiniennes, étant donné que – malgré son importance – les prisonniers politiques palestiniens en général, et les prisonnières en particulier, ne jouissent pas de l'attention et du soutien qu'ils méritent, ni au niveau national ni international. Pour cette raison nous devons agir. Puisque nous, les membres d'Assiwar, considèrent que les organisations féministes sont des organisations de libération dans tous les domaines – social, économique, politique et de classe – et puisque nous ne croyons pas que la question de la libération de la femme puisse être séparée des questions sociales, politiques et patriotiques, et puisque nous considérons que la lutte des prisonnières est une lutte pour la libération, il est notre devoir moral de les soutenir.

Une des participants de la discussion était Mme Sahar 'Abdu de l'Association Jeel elJadid (La Nouvelle Génération) qui avait été détenue pour la durée de 28 jours. Elle a parlé de son expérience pendant sa détention, d'avoir été victime d'une fouille corporelle humiliante, d'avoir été détenue dans une chambre bouclée, froide et humide avec la climatisation froide enclenchée en plein hiver. Il lui était interdit de prendre la douche et de rencontrer son avocat. Elle a parlé des souffrances mentales qu'elle a endurées, et surtout de la préoccupation pour sa mère.

La personne à prendre la parole ensuite, était M. Tareq Muna, le frère de la prisonnière politique Amneh Muna qui avait été arrêtée et inculpée de l'enlèvement d'un jeune Israélien et condamnée à la prison à perpétuité. M. Muna a parlé des souffrances que sa sœur doit endurer, et de sa force malgré tout; des privations de visites de famille infligées de temps en temps – la privation de visites la plus longue a duré 16 mois; de la séparation de ses co-prisonnières et de sa détention avec les prisonnières criminelles; de sa qualité de leader qui a finalement provoqué sa détention cellulaire pendant plus d'un an. Il a parlé de la grève de la faim qu'elle a entamée pour protester contre son isolation, qui lui a causé de sérieux problèmes de santé. Ce fait a été confirmé par l'avocate Taghreed Jahshan qui a parlé de sa dernière rencontre avec Amneh Muna, quand elle a pu se rendre compte de la détérioration de la condition physique d'Amneh comme résultat de la grève de la faim, des mauvaises conditions de détention et de l'isolation. Elle a ajouté qu'à présent Amneh est détenue ä l'hôpital de la Prison de Ramle.

Taghreed Jahshan, l'avocate de l'Organisation de Femmes pour les Prisonnières Politiques, a parlé des activités de cette organisation qui assiste les prisonnières à obtenir leurs droits en prison. Elle a parlé des 90 prisonnières, parmi elles des prisonnières des territoires de 1948. Elle a révélé quelques exemples de violations des droits des prisonnières: Privation de visites de la famille, entrave des visites des avocats. Elle a raconté comment les autorités de la prison ont essayé d'empêcher ses rencontres avec Amneh Muna: Une fois, par exemple, elles l'ont informée que la prisonnière refusait de la voir – carrément un mensonge! Elle a parlé aussi du cas des prisonnières qui avaient été empêchées de faire des études. Elles se sont dirigées à l'Association pour les Droits Civils, afin de présenter un appel de cette décision. .