Il y a, à présent, environ 60 prisonnières politiques dans les prisons israéliennes: environ 35 dans la Prison de Hasharon (Tel Mond), environ 21 dans la Prison de Damoon (Montagne du Carmel), et le reste dans quelques centres de détention.
Travaux manuels
À présent, les autorités des prisons refusent de permettre aux familles des prisonnières de leur donner le matériel pour faire les travaux. Les autorités de la Prison de Hasharon refusent aux prisonnières politiques de donner à leurs familles les travaux manuels qu'elles ont faits.
Chaussures
Depuis plus de huit mois, les autorités de la prison défendent aux familles des prisonnières politiques de leur apporter des chaussures. Dès lors, les prisonnières doivent acheter les chaussures aux cantines des prisons. Dans la Prison de Damoon il n'y a pas de chaussures appropriées, et dans la Prison de Hasharon le prix des chaussures est beaucoup plus élevé qu'en Cisjordanie.
Prison de Hasharon (Tel Mond)
Les conditions dans les cellules
Le système d'égout n'est pas approprié, et dans quelques cellules les eaux d'égout débordent.
Les cellules sont infestées de vermine.
Il fait très chaud dans les cellules, et il n'y a pas assez de ventilateurs.
Fatmah elZuq,
de Gaza, une mère de 9 enfants, a été arrêtée le 20 mai 2007. Son bébé Yousef, âgé de 19 mois, vit avec elle depuis sa naissance. Il y a plus de deux mois, les autorités de la prison lui ont défendu d'avoir son bébé près d'elle lors de ses rencontres avec les avocats. Le résultat en est qu'elle ne peut pas rencontrer ses avocats. L'avocate de WOFPP, Taghreed Jahashan, a demandé d'annuler cette décision et a écrit une lettre au commandant de la Prison de
Hasharon:
"……Les prisonnières ne sont pas capables de s'occuper du bébé de Fatmah quand celle-ci s'absente pour rencontrer ses avocats . Puisqu'elle ne peut pas laisser son bébé seul, le droit de Fatmah de voir ses avocats est bafoué. Le droit de voir un avocat est un droit fondamental des prisonniers. En plus, il assure que d'autres droits des prisonniers sont respectés.
Il fonctionne aussi comme critique externe au sujet des conditions en prison. La défense de rencontrer des avocats empêchent les prisonniers de soumettre des pétitions lors de violations de leurs droits.
Tout ceci est encore plus important quand il s'agit d'une prisonnière dont le bébé vit avec elle en prison. Le bébé est plus vulnérable que toute autre personne. Donc, il est absolument urgent de respecter le droit de la mère d'un bébé de rencontrer ses avocats et de pouvoir faire appel aux autorités judiciaires.
Fatmah elZuq vient de Gaza, sa famille ne peut donc pas lui rendre visite, et elle n'a aucun contact avec une personne à l'extérieur. Récemment, les autorités de la prison lui ont permis de téléphoner à sa famille, mais cela ne résout pas ses problèmes
.
En considération de toutes ces données, je demande de permettre à la prisonnière d'avoir son bébé près d'elle lors des rencontres avec ses avocats…."
Le commandant de la prison a négligé tous les arguments mentionnés dans la lettre et a répondu à l'avocate de WOFPP que la chambre où les prisonnières rencontrent les avocats et très petite, et de tels endroits ne conviennent pas aux bébés.
Taghreed a répété sa requête demandant d'annuler cette décision et a écrit dans une autre lettre:
"…..J'ai souvent rencontré Fatmah elZuq avec son bébé, et il n'y a jamais eu de problèmes. Quand le bébé était fatigué, les rencontres ont été abrégées. La chambre de rencontres dans la Prison de Hasharon est même plus grande que dans d'autres prisons. La décision concernant le bien-être d'un bébé doit être celle de sa mère, et il est raisonnable d'accepter une telle décision…."
Le commandant de la prison lui a dit que la décision ne sera pas changée. Le 16 août, l'avocate de WOFPP, Taghreed Jahashan, a appelé de cette décision à la Cour Régionale de Tel Aviv.
Suite à cette activité légale, les autorités de la prison permettent à Fatmah elZuq de prendre son bébé avec elle quand elle rencontre ses avocats.
Les autorités de la prison continuent à refuser de faire entrer à la prison des jouets pour le bébé de Fatmah, et elles ne fournissent pas de nourriture appropriée à l'âge du bébé.
Des femmes en détention administrative
Majda Fadda,
une détenue administrative de Naplouse, membre du Conseil Municipal, a été arrêtée le 5 août 2008. Les autorités israéliennes ont prolongé sa détention administrative de quatre mois additionnels.
Siham elHih,
une détenue administrative, âgée de 20 ans, de Surif, district de Hébron, a été arrêtée en mars 2009. Le 24 juin 2009, les autorités israéliennes ont prolongé sa détention administrative de trois mois additionnels.
Rajaa elGhul,
une détenue administrative, âgée de 39 ans, du Camp de Réfugiés de Jénine, a été arrêtée le 31 mars 2009. Elle souffre d'une maladie du cœur; jusqu'à présent, elle n'a pas reçu de traitement approprié.
Condamnation
Kifah 'Afana,
de Naplouse, âgée de 22 ans, a été arrêtée le 3 janvier 2009. Le 2 juillet, elle a été condamnée à 18 mois d'emprisonnement.
Nouvelles prisonnières
'Abeer Odah,
de Tulkarem, une ancienne prisonnière, a été arrêtée le 9 juillet 2009.
'Aysha 'Abayat,
de Bethlehem, une ancienne prisonnière, a été arrêtée le 13 août 2009.
Mises en liberté
Asmaa Batran,
de Hébron, âgée de 19 ans, a été arrêtée le 13 janvier 2008 et mise en liberté le 9 août 2009.
Su'ad Azrikat,
âgée de 22 ans, du district de Hébron, a été arrêtée le 8 avril 2008 et mise en liberté le 7 juillet 2009.
Samah Samada,
âgée de 15 ans, du Camp de Réfugiés de Zelajun, arrêtée le 2 décembre 2008, a été mise en liberté le 27 juillet 2009.
'Abeer Daghara,
une mère de deux enfants, âgée de 30 ans, de Kufur 'Ein, district de Ramallah, a été arrêtée le 11 mars 2009 et mise en liberté le 16 juillet 2009..
Prison de Damoon (Montagne du Carmel)
Les conditions dans les cellules
Il fait très chaud dans les cellules, et il n'y a que deux ventilateurs fixés au mur. Les autorités de la prison ne permettent pas aux prisonnières d'acheter d'autres ventilateurs. Les cellules sont infestées de vermine.
Lettres
Les prisonnières reçoivent des lettres de l'étranger, mais elle ne peuvent envoyer des réponses
parce qu'il n'y a pas de timbres à la cantine de la prison.
Linan Abu Ghalameh,
de Bet Furiq, district de Naplouse, a été arrêtée le 9 septembre 2004. Les autorités de la prison continuent à refuser sa requête demandant de rencontrer son frère, un prisonnier politique incarcéré dans une prison israélienne. Ses autres frères ne sont pas autorisés à lui rendre visite.
Condamnations
Jihad Abu Turki,
âgée de 15 ½ ans, de Hébron, a été arrêtée le 25 février 2009. Le 13 juillet 2009, elle a été condamnée à 15 mois d'emprisonnement.
Rima Abu 'Aysha,
âgée de 22 ans, du district de Naplouse, a été arrêtée le 12 février 2009. Le 20 juillet 2009, elle a été condamnée à 9 mois d'emprisonnement.
Nouvelle prisonnière
Najua Abed elGhani,
âgée de 33 ans, de Sida, district de Tulkarem, a été arrêtée le 21 juillet 2009 et a été détenue au Centre de Détention de Kishon (Jalameh). Elle y a été soumise aux interrogatoires et détenue dans des conditions très rigides: la cellule était très étroite et sale, sans fenêtres, la lumière était allumée jour et nuit, et la nourriture qu'elle a reçue était dégoûtante. En août, elle a été transférée à la Prison de Damoon.
Mises en liberté
Sanaa 'Amru,
de Dura, district de Hébron, arrêtée le 6 octobre 2002, a été mise en liberté le 23 juin 2009.
Khulud Mansur,
âgée de 23 ans, de Kufur Qalil, a été arrêtée le 17 février 2005 et mise en liberté le 18 juillet 2009.
Shireen Swidan,
de Qalquilya, a été arrêtée le 7 juin 2006 et mise en liberté le 19 juillet 2009.
Centre de Détention de Petah Tikva
Leila Taha,
âgée de 24 ans, de Kafr Kana, Galilée, a été arrêtée le 17 août 2009. Elle n'est pas autorisée à voir un avocat.
Centre de Détention de Kishon (Jalameh)
Nasreen Abu Zina,
âgée de 25 ans, de Tulkarem, une ancienne prisonnière, a été arrêtée le 18 août 2009, emmenée à la Prison de Hasharon et, le 19 août, transférée au Centre de Détention de Kishon (Jalameh). Elle est soumise aux interrogatoires et est détenue en isolement dans des conditions très rigides: la cellule est très sale, il n'y a pas de fenêtres, il y fait très froid à cause de la climatisation, la lumière est allumée jour et nuit. Elle n'a pas ses vêtements que les autorités de la prison lui ont pris, et ne porte que les vêtements de la prison.