Il y a à présent environ 120 prisonnières politiques palestiniennes dans les prisons israéliennes, dont environ 109 à la Prison de Hasharon (Tel Mond), six à la Prison de Névé Tirza (Ramle) et plusieurs femmes dans des centres de détention.
Neve Tirza Prison (Ramle prison)
Le 7 mars Taghrid Gahshan, l'avocate de WOFPP, est venue à Névé Tirza pour une visite arrangée auparavant comme d'habitude. A son arrivée, avant de voir même une seule prisonnière, on lui a dit de revenir le lendemain. Pourtant le lendemain, 8 mars, on l'a informée qu'elle n'était pas autorisée de rendre des visites à la Prison de Névé Tirza. Le 10 avril, après avoir appelé les autorités de la prison à plusieurs reprises, celles-ci lui ont dit qu'elle avait la permission de visiter. Mais, en effet, ce n'était que le 20 avril qu'elle a pu reprendre les visites
Etaf 'Alyan, détenue administrative, 42 ans, de Ramallah, mère d'un bébé de 16 mois. A la suite d'une grève de la faim durant 18 jours, les autorités de la prison lui ont permis d'avoir son bébé près d'elle en prison, à condition qu'elle reste avec son bébé à la Prison de Névé Tirza, séparée des prisonnières à la Prison de Hasharon.
La session du tribunal au sujet des pétitions de Tali Fahima a pris place le 29 mars 2006. Elle avait appelé des conditions en prison et de l'interdiction de rencontrer Taghrid Gahshan, l'avocate de WOFPP. Le procureur a dit qu'il n'y avait pas de raison pour cet appel parce que, autant qu'il sache, il n'existait pas de telle interdiction. Le tribunal a décidé que Taghrid était autorisée à rencontrer Tali Fahima, et en effet, le 20 avril, Taghrid a pu visiter Tali en prison. Tali a aussi appelé du fait que dans les cellules d'isolement, la toilette n'est pas séparée du reste de l'espace.
Prison de Hasharon (Tel Mond)
Visites des familles
Les régulations des autorités de la prison stipulent que les prisonnières peuvent recevoir la visite de leurs enfants tous les six mois sans la cloison. Néanmoins, les autorités de la prison insistent que les femmes se soumettent à une fouille corporelle à nu avant et après ces visites.
Les prisonnières peuvent recevoir des visites des membres de famille de premier degré, emprisonnés eux aussi, mais comme ces visites sont aussi à condition qu'elles se soumettent à une fouille corporelle à nu avant et après la visite, les femmes ont décidé de ne pas rencontrer leurs membres de famille à ces conditions.
Livres
La librairie de la prison est tout à fait inadéquate.
Les prisonnières peuvent recevoir jusqu'à cinq livres fournis par leurs familles. Pourtant, elles ne peuvent avoir que cinq livres à la fois, c'est à dire que pour chaque livre qu'une prisonnière reçoit, elle doit en retourner un qu'elle avait reçu auparavant. Tous les livres doivent être des livres de poche. Les livres reliés avec une matière rigide ne sont pas acceptés.
Etudes
Beaucoup de femmes désirent de se présenter à l'examen du baccalauréat. A la suite d'une longue lutte pour le droit d'y participer, il paraît que cette année les autorités de la prison vont permettre à toutes celles qui le désirent, de s'inscrire à l'examen.
Le conseiller légal des Services Pénales a informé l'avocate de WOFPP que les études à la "Open University" ne sont pas un droit mais un privilège accordé par la prison.
Manal Ghanim, 30 ans, mère de quatre enfants, du Camp de Réfugiés de Tulkarem, fut arrêtée le 16 avril 2003.
Son fils Nour restera près de sa mère jusqu'à la prochaine session du tribunal décidant de son cas le 26 avril 2006. La campagne pour libérer Manal continue
Faten Daraghma, 31 ans, de Ramallah, mère de 7 enfants, doit se soumettre à une intervention chirurgicale de la vésicule biliaire. Pour des raisons de sécurité, les autorités de la prison refusent de révéler la date de l'intervention.
Récemment, les autorités de la prison ont inculpé plusieurs prisonnières d'infractions alléguées commises il y a longtemps au cours de leur emprisonnement, et le tribunal a prononcé les sentences suivantes, ajoutées aux sentences originales:
'Aysha 'Abayat, 7 mois, mais il y a d'autres inculpations contre elle.
Iman Ghazawi, 2 mois.
Sanaa 'Amar, 16 mois, mais il y a d'autres inculpations contre elle.
Rawya elShekh Khalil, un an.
Il y d'autres femmes dont les cas ne sont pas encore décidés.
Sentence
Samar Sbih, de Tulkarem, fut arrêtée le 29 septembre 2005. Elle est enceinte de neuf mois. A la mi-mars elle fut condamnée à 28 mois de prison.
Mises en liberté:
Na'ama elNaqayra, 14 ans, de la région de Hébron, fut arrêtée le 2 juin 2005 (son anniversaire). Elle a été détenue au Centre de Détention de Beer Sheba, où elle était la seule femme. La cour régionale de Beer Sheba a décidé de la détenir jusqu'à la fin des actions judiciaires. Le 31 juillet elle est arrivée à la Prison de Hasharon.
Au mois de mars 2005 elle fut mise en liberté.
Abeer 'Odeh, une détenue administrative, emprisonnée durant 27 mois, fut mise en liberté le 19 mars 2006.
Raba'a Hamai, âgée de 20 ans, fut mise en liberté le 12 mars 2006 après cinq ans de prison.
Ghozlan Hagi, de Dura, district de Hébron, arrêtée le 20 juin 2005, fut mise en liberté au début du mois d'avril 2006.
Nouvelles prisonnières:
Truat Hamdan, étudiante à l'Université de elNajah à Naplouse.
Khitam Ichtya, étudiante à l'Université de elNajah à Naplouse.
Iat elSalti, étudiante à l'Université de elNajah à Naplouse
Rasha Zbara, étudiante à l'Université de elNajah à Naplouse.
Zakya Nagar, de Burin.
Tahrir, détenue en séparation.
Le 8 mars, la Journée Internationale de la Femme:
WOFPP a organisé une manifestation en face de la Prison de Hasharon, protestant contre les conditions en prison et demandant la mise en liberté de tous les prisonniers politiques.
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