Organisation de Femmes pour les Prisonnières Politiques


Bulletin Janvier 2006

La Prison de Hasharon

Il y a en ce moment 106 prisonnières politiques palestiniennes à la Prison de Hasharon.

A présent, pendant la saison de pluie, il fait très froid dans les cellules. Les prisonnières ne peuvent se servir de leurs radiateurs à cause de l'insuffisance d'énergie électrique. Il y a des femmes qui n'ont que deux couvertures au lieu des six que la prison permet, la raison étant la bureaucratie tordue qui fait qu'en apporter à la prison devient un procédé trop compliqué.

Les femmes qui vivent au premier et au deuxième étage continuent de souffrir de l'eau de pluie qui pénètre dans les chambres. Ce mois de janvier était particulièrement froid et pluvieux.

La nourriture est quasiment immangeable. Elle est très mauvaise, sale et quelquefois même pourrie. Elles doivent donc acheter la plupart de leur nourriture à la cantine. Les familles n'ont pas le droit d'apporter des aliments.

Aux heures des visites des familles la salle de visites est comble, encombrée d'environ quinze familles à la fois.

Le traitement dentaire est totalement inadéquat. Il arrive que même quand elles ont des problèmes urgents, les femmes doivent attendre jusqu'à six mois.
A la fin de décembre 2005 l'équipement de sport fourni le 14 novembre par l'Autorité Palestinienne a été mis à la disposition des femmes.
Les femmes sont très inquiétées par des rumeurs que les autorités de la prison font répandre que quelques femmes ou toutes les femmes seront retournées à la Prison de Névé Tirtza ou transférées à une autre prison.
Le 14 décembre 2005 la Cour Régionale à Tel Aviv a rejeté la pétition de Su'ad Hamed de Nazareth appelant du refus du Comité de Sursis de la libérer après qu'elle a purgé deux tiers de sa peine. La session du tribunal a pris place à huis clos.
Le 22 décembre 2005, Nivin Shweiky, 20 ans, de Hébron , Shifaa elQudsy, 22 ans, de Tulkarem, Arij Bader et 'Aisha Sabihat, 21 ans, de Jénine, se sont présentées au Comité de Sursis pour demander leur mise en liberté prématurée. Uniquement la requête d'Aisha Sahihat, fut accédée, et elle fut mise en liberté le 8 janvier 2006 (Elle avait été arrêtée le 7 février 2005).

Le 4 janvier 2006 la Cour Régionale à Tel Aviv a rejeté la pétition de Manal Ghanim – présentée par son avocat – appelant du refus du Comité de Sursis de la mettre en liberté après qu'elle a purgé deux tiers de sa peine.
Avant le début de la session du tribunal, des activistes de paix, invitée par la WOFPP, ont manifesté devant le bâtiment de la cour, demandant la mise en liberté de Manal et de tous les prisonniers politiques.

Nouvelles Prisonnières

Etaf 'Alyan, 40 ans, de Ramallah, mère d'un bébé de 16 mois, une prisonnière de longue durée libérée en 1997, ré-arrêtée en 1998 et mise en détention administrative, fut de nouveau arrêtée le 20 décembre 2005 à Ramallah par l'Armée Israélienne. Elle se trouve en détention administrative.

Fathia Birawi de 'Asira Shamalyia, région de Ramallah, fut détenue en décembre 2005.

La Prison de Névé Tirtza

Il y a à présent trois prisonnières politiques palestiniennes à la Prison de Névé Tirtza.

La période de récréation est limitée à deux heures ou même une heure et demie, selon la décision arbitraire des gardiennes.

Les familles ne sont pas autorisées à apporter du matériel pour les travaux manuels.

Les femmes souffrent de mycose qui ne disparaît pas malgré les traitements, à cause de l'humidité et le manque d'air et de soleil.

L'avocate de la WOFPP, Taghrid Jahshan, qui a rencontré des prisonnières dans la salle de visites, a dit qu'elle pouvait à peine reconnaître le visage de la femme qui était assise en face d'elle, parce que la cloison vitrée était tellement sale. Ceci est extrêmement gênant aussi pour les familles visitant leur proche.

Le 22 décembre, Tali Fahima fut condamnée à une peine de trois ans. Elle avait été arrêtée le 8 août 2004 et mise en détention administrative le 5 septembre 2004. Selon la requête du Service de Sécurité la détention administrative fut terminée en décembre 2004, et elle fut mise en état de détenue régulière. Les quatre mois de sa détention administrative ne sont pas inclus dans sa sentence. Si elle sera mise en liberté après avoir purgé deux tiers de sa sentence, elle pourra être libre à la fin de 2006.
Taghrid, l'avocate de la WOFPP, a demandé de rencontrer Tali Fahima à Névé Tirtza, mais sa requête fut refusée, sans qu'une raison ait été donné motivant le refus.


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